Page 7 - Dossier de presse - Coop Live Festival

DOSSIER DE PRESSE édition 2025

13, 14 & 15 Juin à la Cave à Puilacher

PHOTOGRAPHES

OLIVIER JOBARD

« À 20 ans, j’ai intégré l’école Louis Lumière Trop souvent décrits par des statistiques, des
puis l’agence Sipa Press, où je suis resté 20 hyperboles, les migrants forment une masse
ans. L’agence Myop me représente aujourd’hui. désincarnée dans l’inconscient collectif.
Après avoir couvert de nombreux conflits De Calais à la mer Egée, ils sont photographiés
comme photojournaliste, je me suis rendu en hordes sauvages ou comme du bétail.
en 2000 à Sangatte. Sous ce hangar qui Ces images distanciées contribuent à créer un
faisait office de camp, j’ai rencontré des exilés bestiaire visuel.
afghans, tchétchènes, irakiens, bosniaques…
Tous avaient quitté leur pays à cause de De Kingsley, que j’ai accompagné en 2004
guerres qui avaient nourri 10 ans de ma vie. dans son périple clandestin depuis le
J’étais bouleversé. De nos échanges dans ce Cameroun, à Luqman à travers les montagnes
dernier caravansérail est née l’envie d’étudier iraniennes ou avec M. et Mme Zhang qui
les questions migratoires. subissent une intégration ratée, je m’attache
à individualiser la migration. Mon principal
allié est le temps : je reste avec eux pour
créer complicité et confiance.

La question de la temporalité est omniprésente
dans mon travail, car elle l’est dans la vie
d’un migrant. Attente et urgence alternent de
façon imprévisible. Les épreuves semblent
dilater le temps. »

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